« On n’enseigne pas ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir : on enseigne et on ne peut enseigner que ce que l’on est. »

Jean Jaurès

La bienveillance est la valeur numéro 1 qui me tient énormément à coeur.

C’est donc ce qu’on appelle aujourd’hui la pédagogie positive qui est au coeur de mon travail de professeure. Valoriser l’élève, le guider sans le juger… 

Cette bienveillance est accompagnée d’une grande capacité d’adaptation car je prend en considération l’élève avec tout son univers et notamment ses goûts et ses réticences. 

C’est tout cela qui contribue à renforcer la confiance de l’élève car cette confiance est un levier d’apprentissage et du déploiement des capacités. 

Le respect est une autre valeur fondatrice de ma relation professeure/élève.

Chaque personne a sa propre voix, sa propre vibration, sa propre empreinte.

Elle vient me voir avec son histoire, son expérience, son bagage émotionnel, ses cicatrices de la vie…

En tant que professeur mon rôle est de considérer son identité vocale et toutes les facettes que je viens d’évoquer. C’est comme cela que je peux l’accompagner au mieux. Je lui apprends à s’appuyer sur tout cela pour déployer ses propres capacités.

L’engagement est le troisième pilier de ma personnalité en qualité de professeure. Car pour être un bon pédagogue il faut un investissement optimal et pour libérer les verrous, les tensions, les blocages de mes élèves j’investis pleinement mon enseignement, de tout ce que je sais et de tout ce que je suis. Je perçois la relation professeur élève comme un échange et un enrichissement mutuel ou sont des trésors à partager. 

Enfin, j’ose dire que l’amour est l’énergie dont je me sers le plus pour transmettre savoirs, savoir-faire et savoir-être. Il y a l’amour pour la voix, le rythme, le chant et la musique certes, mais je suis fondamentalement convaincu qu’il est le moteur de transmission entre la voix émise par une personne et ce que les autres reçoivent. Parler, Chanter, Vibrer, se faire entendre… 

En tant que professeur “écoutant” (pratiquant l’écoute active) le dialogue pédagogique est extrêmement important, en effet pour pouvoir identifier la problématique d’un élève et lui proposer des solutions, il sera question en premier lieu, d’apprendre à se connaitre, d’écouter, d’échanger, d’observer l’élève. Il faudra dans un second temps être un “facilitateur” afin de faire émerger des sensations avec bienveillance et enfin, venir en guide et en soutien afin que l’élève puisse se libérer pour tendre vers une maitrise de son geste vocal.

En d’autres termes comment j’aide mes élèves à devenir ce qu’ils veulent être?

Je partage la vision de l’enseignement de Joseph Joubert qui a dit “Enseigner c’est apprendre deux fois”.

L’acte d’enseigner est associé à un échange avec les apprenants, à la réception de leurs questionnements, à une interrogation sur leurs erreurs,… C’est s’inscrire soi-même dans une démarche apprenante, ouverte et dynamique. 

Lorsque l’on dispense un cours de chant, les problématiques peuvent être diverses. Et souvent l’élève vient me voir avec une problématique qui lui est propre.

Un approfondissement, une mise à jour de ses connaissances scientifiques, un accompagnement, une pédagogie…

Il vient en me disant “je veux chanter plus librement” ou plus précisément “je veux vaincre mon stress pour être plus libre vocalement”, “je veux Belter”, ou encore “je souhaite me préparer à un casting et pouvoir chanter des notes plus aiguës”…

A chaque élève son histoire, ses besoins, ses attentes, ses problématiques et bien souvent la notion et la quête de liberté est évoquée.

Je ne suis pas une professeure qui met de la distance avec mes élèves au contraire.

Il est important pour moi de tisser un vrai lien authentique et sincère tout d’abord parce que c’est ma nature mais aussi dans un but pédagogique. Instaurer en environnement trop hiérarchisé ne me correspond pas, ne correspond pas à mes cours ni à mon approche; Instaurer un climat de confiance, ne pas juger, être bienveillant et sécurisant et mes élèves sont fidèles pour cela aussi.

La transmission bienveillante sans jugement. Je dis tout le temps à mes élèves « je suis la pour t’aider, pour te donner des clefs pour réussir je ne suis pas là pour te juger ou te faire sentir une gêne ». Et je le répète à chaque fois que je sens que c’est nécessaire.

Être soi même et garder son identité vocale.

Lorsqu’un élève me dit « j’adore la voix d’un(e)tel(le) j’aimerais chanter pareil, avoir la même voix », j’attache une importance particulière à lui préciser que son grain, son identité vocale, son adn vocale c’est ce qui fait sa personnalité et il est dommage de vouloir la travestir.
Albert Einstein a dit « SOIS UNE VOIX PAS UN ECHO », dans mes cours je vais un peu plus loin en disant « Sois TA voix pas un écho ».

La musique et le chant sont d’abord un plaisir puis un travail.

Indissociables l’un de l’autre. C’est pour cela que mes exercices sont ludiques. J’aime proposer des méthodes peu conventionnelles. Je met tout en oeuvre pour que l’élève s’amuse, qu’il puisse vivre des choses concrètes pendant le cours (exercices basés sur des méthodes sérieuses, respectueuses de la physiologie des cordes vocales et du corps).

L’enjeu ici est de faire de la rigueur dont on a besoin un allié et non un ennemi.

Pour la même raison il est important de stimuler la motivation et l’intérêt de l’élève à chaque cours en attisant sa curiosité.

Faire émerger des sensations, des savoir faire et savoir être en guidant l’élève avec délicatesse, en utilisant un vocabulaire simple et accessible (larynx = gorge), user du questionnement (est-ce plus confortable? Moins confortable?). Il faut être précis avec l’élève mais je fais toujours attention de ne pas le saturer d’informations “mieux vaut créer le manque que la surinformation”.

Il est important de voir les points forts avant les points à améliorer.

Instaurer un climat de confiance

Ne pas juger, être bienveillant et sécurisant

Répéter souvent et pas longtemps.

De plus il faut savoir s’adapter à tous les types d’apprenant (Quoi? Il aura besoin de comprendre la théorie. Pourquoi cet exercice? Comment cela va être mis en oeuvre, quelles seront les étapes?

Finir par “as-tu des questions”?)

L’idée est de réussir à rendre l’élève autonome. Lui suggérer de passer un contrat entre “lui” et “lui” à savoir qu’a t-il retenu du cours et que va t-il refaire chez lui? Je l’aiderais en lui donnant des conseils et des exercices qu’il pourra reproduire chez lui.

Il est intéressant d’associer les exercices au quotidien (travailler dans la voiture, sous la douche… etc) et évidemment ne pas être avare d’exemples pour appuyer mes conseils.